- la stéatose hépatique ou maladie du foie gras non alcoolique ou NAFLD (Non-Alcoholic Fatty Liver Disease), une affection caractérisée par une accumulation excessive de graisses dans le foie
- à la stéato-hépatite non alcoolique ou NASH (Non-Alcoholic Steato-Hepatitis) qui s’accompagne alors de lésions des cellules du foie ainsi que d’une inflammation.
La forme la plus sévère de maladie hépatique non alcoolique
La recrudescence du nombre de patients atteints de la maladie du foie gras est étroitement liée à l’augmentation de l’obésité et du diabète : en France, 79,1% des obèses et 62,4% des diabétiques sont atteints de la NASH en 20191.
En France, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a initié le projet de recherche Constance, avec pour principal objectif de suivre la santé de personnes volontaires sur le long terme pour mieux comprendre l’influence de facteurs tels que l’alimentation, l’environnement, les conditions de travail, etc. Avec un échantillon de plus de 200 000 personnes, la cohorte Constance s’inscrit comme le plus important projet de recherche d’épidémiologie et de santé publique en France depuis 2012.
Les chercheurs de Constance ont établi une évaluation précise de la prévalence de la NASH : 18,2% des adultes en France sont atteints de la pathologie soit 7,83 millions de personnes à haut risque d’infarctus ou d’AVC. Parmi elles, 2,6% présentent une maladie hépatique avancée avec un haut risque de développer une cirrhose et/ou un cancer du foie.
Soigner la maladie du foie gras avec la perte de poids
Le traitement de la maladie du foie gras est possible grâce à une méthode de choix : l’intervention diététique, avec pour objectif une perte de poids significative (7 à 10% du poids initial) et durable.
Une étude menée à Cuba2 a évalué l’impact d’un régime hypocalorique associée à une activité physique régulière pendant 12 mois sur 293 patients atteints de NASH sans cirrhose. Les résultats confirment la corrélation entre l’importance de la perte de poids et l’amélioration de la NASH : la perte de 10% du poids initial a conduit à une disparition des signes histologiques de NASH dans 90% de cas. Ainsi, selon les spécialistes :[blockquote]« Chez les malades atteints de NASH, l’obtention d’une perte de poids d’au moins 10% du poids initial est l’objectif à atteindre et à conserver pour espérer une rémission complète de la maladie » [/blockquote]De nombreuses études telles que l’étude cubaine démontrent les bénéfices que peuvent attendre les patients atteints de NASH grâce à la perte de poids : taux les plus élevés de rémission (90%), régression de la fibrose (81%), amélioration de la stéatose (100%) chez les patients enregistrant une perte de poids supérieure à 10% du poids initial.
Ces études révèlent également qu’une minorité de patients atteint l’objectif d’une perte de poids significative et durable. Malgré les efforts déployés par les cliniciens pour obtenir de bons résultats lors de la réalisation d’un protocole clinique basé sur une intervention diététique (suivi régulier, séances de groupe, éducation nutritionnelle, coaching personnalisé, …), force est de constater que la perte de poids atteint 10% du poids initial chez un pourcentage très faible de patients : seulement 10% dans l’étude cubaine.
Le programme RNPC® pour traiter la NASH
L’étude rétrospective d’une cohorte de 12.179 patients ayant commencé le programme RNPC® a déterminé que 89% avaient achevé la phase d’amaigrissement en perdant en moyenne 11% de leur poids initial3, soit une observance et une efficacité inégalées parmi les méthodes non-chirurgicales de perte de poids.
D’après une deuxième étude réalisée sur l’ensemble des patients des centres RNPC® à haut risque de NASH, 78% ne présentaient plus de risque seulement 3 à 4 mois après l’initiation de la phase d’amaigrissement du programme et une perte moyenne de 11% de leur poids corporel initial4.
Le programme RNPC® permet une perte de poids efficace et durable et propose un traitement capable de réduire significativement voire d’éliminer les risques d’apparition de la NASH.
Et les traitements médicaux ?
Près de soixante molécules sont actuellement en cours d’évaluation dans le traitement de la NASH dans le cadre de plus de 300 essais cliniques conduits dans le monde. Ces traitements en cours d’évaluation ne seront pas prescrits à tous les patients ayant une stéatopathie métabolique. L’AASLD (American Association for the Study of Liver Disease) recommande le traitement exclusif des patients atteints d’une NASH présentant un risque élevé d’évoluer vers une cirrhose et des complications.
Il est utile de rappeler que les médicaments ne sont pas, en principe, indispensables dans cette indication : les mesures hygiéno-diététiques ont une efficacité prouvée sur la stéatose et la fibrose. Elles sont toujours recommandées en première intention avant l’instauration de tout traitement médicamenteux.1 Travaux du Professeur Lawrence Serfaty, chef du service hépatologie de l’hôpital de Strasbourg révélés lors de la conférence internationale Paris NASH Meeting, 11-12 juillet 2019
2 Vilar-Gomez E, et al. Weight Loss Through Lifestyle Modification Significantly Reduces Features of Nonalcoholic Steatohepatitis. Gastroenterology. 2015;149(2):367-78
3 Thorning TK, et al. Weight loss and weight loss maintenance efficacy of a novel weight loss program: The retrospective RNPC® cohort. Obesity Medicine. 2018;10:16-23
4 Christensen L, et al. Metabolic improvements during weight loss: The RNPC® cohort. Obesity Medicine. 2019;14:100085Nos articles pour en savoir plus