L'angine de poitrine (Angor)

Maladie liée à un manque d’oxygénation du muscle cardiaque (ischémie), suite à une obstruction partielle d’une ou plusieurs artères coronaires par une plaque d’athérome, ou un caillot sanguin, ou suite à un spasme de l’artère.

Selon les données 2018 de la Causse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM) :

  • 1595 900 personnes sont prises en charge pour la maladie coronaire chronique, dont 31% sont des femmes.
  • En 2018, près de la moitié (43%) ont plus de 75ans.
  • 73% des ces personnes sont prises en charge pour  Affection de Longue Durée (ALD) en rapport avec la maladie coronaire. C’est la quatrième ALD la plus fréquente après le diabète, les cancers et les maladies psychiatriques de longue durée.
Angor

Des facteurs de risque identifiés avec notamment :

  • L’ âge : La probabilité d’avoir un accident cardiovasculaire augmente après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme.
  • Le surpoids ou une obésité : La présence de graisse au niveau abdominal est un facteur de risque. On parle d’obésité abdominale lorsque le tour de taille dépasse 80 cm chez la femme et 94 cm chez l’homme.
  • Un diabète mal contrôlé entraîne un excès de glucose dans le sang, endommageant les parois artérielles. Toutes les formes de diabète (type 1 et 2) augmentent le risque cardiovasculaire.
  • Une hypercholestérolémie : L’excès de cholestérol, en particulier le LDL (mauvais cholestérol), favorise l’apparition de plaques d’athérosclérose dans les parois artérielles. Ces plaques, initialement bénignes, augmentent en taille et réduisent le diamètre des artères, conduisant à l’angor.
  • Une hypertension artérielle : Plus la pression artérielle est élevée, plus le risque d’angor augmente.
  • Le tabagisme : L’exposition chronique à la cigarette détériore progressivement les artères, conduisant à des maladies coronariennes comme l’angine de poitrine ou l’infarctus du myocarde.
  • La sédentarité
  • Les antécédents familiaux (prédisposition génétique)
Angor, perte de poids RNPC, régime efficace

Types d’angines de poitrine :

ANGOR STABLE :

L’angine de poitrine stable se caractérise par des douleurs brèves, de moins de 15 minutes, apparaissant lors d’un effort et disparaissant à son arrêt. Ce type d’angor est soulagé en moins de 5 minutes par la Trinitrine, administrée en sublingual ou en pulvérisation. La fréquence et la durée des crises restent constantes. La douleur angineuse typique se manifeste derrière le sternum, irradie vers la mâchoire inférieure, le bras gauche et les côtés du cou. Elle est constrictrice, d’intensité variable, et souvent accompagnée d’angoisse et de gêne respiratoire. Chez les personnes âgées, la douleur peut être atypique, se manifestant par des signes digestifs ou une fatigue anormale. Ces symptômes indiquent une insuffisance coronaire chronique, non réversible sans traitement

 

 

ANGOR INSTABLE :

L’angor instable présente des douleurs similaires, mais avec une intensité et une fréquence accrues. Il est qualifié d’instable lorsque l’angine de poitrine apparaît brusquement avec des crises fréquentes, qu’un angor stable s’aggrave avec des crises plus nombreuses, y compris au repos, ou lorsque les crises sont moins sensibles à la Trinitrine. L’angor instable signale une insuffisance coronarienne aiguë, avec un rétrécissement extrême des artères coronaires. Cela réduit considérablement le flux sanguin et augmente les risques de complications graves, notamment l’infarctus du myocarde. Si une crise d’angine de poitrine persiste au-delà de 15 minutes malgré la Trinitrine et si les symptômes sont plus intenses que d’habitude, il est crucial de contacter immédiatement les services d’urgence.

En cas de suspicion d’angine de poitrine, les examens habituels comprennent :

  • Un bilan sanguin (hémogramme, ionogramme, glycémie, bilan lipidique et rénal) ;
  • Un électrocardiogramme (ECG) au repos, réalisé si possible pendant ou juste après un épisode douloureux d’angine de poitrine ;
  • Une échocardiographie transthoracique de repos ou une IRM si l’échographie n’est pas réalisable ;
  • Parfois une radiographie du thorax si le médecin suspecte une maladie pulmonaire pouvant expliquer les symptômes (pneumonie par exemple).

Des examens spécifiques, appelés tests d’ischémie, sont réalisés de façon adaptée à chaque cas : ECG d’effortéchocardiographie d’effort ou de stress ; une scintigraphie ou IRM de stress, un  scanner coronaire avec injection de produit de contraste.

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