Encore trop peu connue du grand public, la NASH ou maladie du foie gras humain est une maladie silencieuse car elle ne présente pas de symptômes particuliers et ne fait pas souffrir. La plupart des patients apprennent qu’ils sont atteints de cette maladie par hasard, à la suite d’une prise de sang ou d’une simple échographie des voies digestives.

Obésité et diabète : deux facteurs de risque de la NASH

La NASH est une pathologie répandue qui cause de plus en plus de décès chaque année. En France, elle concerne 79,1 % des obèses et 62,4 % des diabétiques.

En France, dans la cohorte Constance, la maladie touche 18,2 % dans la population adulte française, soit 7,83 millions de personnes présentant un haut risque d’infarctus ou d’AVC. Parmi elles, 2,6% présentent une maladie hépatique avancée avec un haut risque de développer une cirrhose et/ou un cancer du foie.[blockquote]En France, près de 8 millions d’adultes sont atteints de la maladie du foie gras, parmi lesquels entre 620 000 et 2,8 millions meurent d’infarctus et d’AVC, et 200 000 ont un risque élevé de développer une cirrhose et/ou un cancer du foie[/blockquote]

Pourquoi faut-il faire un dépistage de la NASH ?

Un risque de mortalité cardiovasculaire plus élevé

D’après la World Gastroenterology Organisation, 12,6 à 36% [1] des patients atteints de maladie du foie gras meurent de cause cardiovasculaire. Ce pourcentage est bien supérieur à la mortalité de cause hépatique qui est de 1,6-6,8% [1].

Face à la recrudescence du nombre de patients atteints de maladie du foie gras et du risque accru de mortalité cardiovasculaire, les hépatologues recommandent un dépistage systématique des patients à risque.

Depuis 2018 le CHU de Strasbourg a mis en place un dépistage systématique des patients à risque de NASH. Ce test simple nommé FIB-4 (FIBROSIS-4) est calculé à l’aide d’une formule prenant en compte l’âge, les transaminases et le nombre de plaquettes :

FIB-4 = (âge x ASAT) / (plaquettes x √ALAT)

« Face à des patients obèses ou diabétiques, tous les médecins devraient systématiser le dépistage. Le test FIB-4 est simple, non invasif et fiable. Lorsque le score est supérieur à 1,3, il existe un risque significatif de NASH et le patient devrait être adressé en consultation chez un hépatologue », explique le Pr Lawrence Serfaty, gastroentérologue-hépatologue à l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg.[blockquote]Le test FIB-4 de dépistage de la maladie du foie gras est simple, non invasif et fiable.[/blockquote]

Un seul traitement efficace de la maladie du foie gras : la perte de poids

À ce jour, le traitement de la maladie du foie gras repose exclusivement sur le suivi des règles hygiéno-diététiques, car aucun agent pharmacologique n’a pour l’instant été approuvé dans cette indication.

Plusieurs études ont clairement indiqué que la perte de poids obtenue par un régime [2] ou par la chirurgie bariatrique [3], permettait de faire régresser voire même disparaître les lésions hépatiques liées à la NASH et notamment d’améliorer la fibrose.

À la suite d’une intervention diététique, 90 % des patients dont la perte de poids était supérieure à 10 % étaient considérés en rémission au bout d’un an [2].[blockquote author= »Professeur Lawrence Serfaty, dans le Parisien »]Si tout le monde perdait 10% de son poids, cette maladie n’existerait pas.[/blockquote]La difficulté réside dans le fait que moins de 10% des patients seulement atteignent cet objectif de perte de poids. L’option de la chirurgie bariatrique est quant à elle, réservée à un petit sous-groupe de sujets obèses morbides. Elle présente par ailleurs, un risque de complications non négligeable.

L’intérêt du programme RNPC® pour dépister et traiter la maladie du foie gras

Une étude rétrospective publiée dans le journal scientifique international Obesity Medicine révèle les résultats suivants :

Sur une cohorte de 12 179 patients ayant commencé le programme RNPC®, 89 % ont achevé la phase d’amaigrissement en perdant en moyenne 11 % de leur poids initial [4], soit une observance et une efficacité inégalées parmi les méthodes non-chirurgicales de perte de poids.

Le programme RNPC® obtient une efficacité inégalée parmi les méthodes non-chirurgicales de perte de poids

Dans une seconde étude, également publiée dans Obesity Medicine et réalisée sur l’ensemble des patients des centres RNPC® à haut risque de stéatose hépatique, 78 % ne présentaient plus de risque 3 à 4 mois seulement après l’initiation de la phase d’amaigrissement du programme et une perte moyenne de 11 % de leur poids corporel initial [5].

Le réseau RNPC, au cœur du dépistage de la maladie du foie gras

Conscients du caractère épidémique de cette pathologie et de la gravité de ses conséquences au niveau cardiovasculaire et hépatique, les centres RNPC® calculent systématiquement le FIB-4 de leurs patients à partir des données de leur bilan sanguin. Celui-ci est ensuite communiqué à leur médecin traitant par l’intermédiaire de comptes-rendus cliniques détaillés.

Les patients bénéficient ainsi d’une prise en charge globale grâce au dépistage de la maladie du foie gras d’une évaluation de leur risque cardiovasculaire, et du programme de perte de poids le plus efficace : le Programme RNPC®.[1] Les pourcentages varient selon les études.
[2] Vilar-Gomez E, Martinez-Perez Y, Calzadilla-Bertot L, et al. Weight Loss Through Lifestyle Modification Significantly Reduces Features of Nonalcoholic Steatohepatitis. Gastroenterology. 2015;149(2):367-78
[3] Lassailly G, Caiazzo R, Buob D, et al. Bariatric surgery reduces features of non-alcoholic steatohepatitis in morbidly obese patients. Gastroenterology 2015;146:79-388
[4] Thorning TK, Fabre O, Legrand R, et al. Weight loss and weight loss maintenance efficacy of a novel weight loss program: The retrospective RNPC® cohort. Obesity Medicine. 2018;10:16-23
[5] Christensen L, Thorning TK, Fabre O, et al. Metabolic improvements during weight loss: The RNPC® cohort. Obesity Medicine. 2019;14:100085Nos articles pour en savoir plus

  1. La maladie du foie gras humain : un problème de santé publique
  2. Surveiller son poids pour lutter contre la maladie du foie gras
  3. Un Français sur cinq est concerné par la maladie hépatique
  4. Dépistage de la NASH : comment s’y prendre ?
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