La NASH est une maladie du foie qui touche de plus en plus d’adultes et d’enfants. Liée à l’épidémie mondiale d’obésité et de diabète, elle est susceptible d’évoluer vers une cirrhose et/ou un cancer. Pourquoi cette maladie silencieuse est-elle devenue un fléau croissant dans les pays occidentaux ? Qui est concerné par la NASH et comment la prévenir et/ou la soigner ? Découvrez les symptômes et les conséquences de cette accumulation de graisses au niveau du foie.

La stéato-hépatite non alcoolique ou NASH : une maladie du mode de vie moderne

La stéato-hépatite est une maladie caractérisée par l’accumulation de graisse dans les cellules du foie. Elle se présente sous deux formes :

  • La stéato-hépatite liée à une consommation excessive et régulière d’alcool : on parle dès lors de stéato-hépatite alcoolique ou ASH (alcoholic steatohepatitis).
  • La stéato-hépatite survenant en dehors de tout usage d’alcool ; cette forme, alors appelée stéato-hépatite non alcoolique ou NASH (non-alcoholic steatohepatitis) est de plus en plus fréquente en France et dans les pays industrialisés.

« La NASH est une maladie du foie qui touche des millions de personnes »

Avec l’évolution des modes de vie dans les pays industrialisés, la consommation excessive d’alcool n’est plus la cause première de la stéato-hépatite. On observe désormais une prévalence de la pathologie chez les patients sédentaires exposés au surpoids et dont l’alimentation est riche en sucres, entraînant une résistance à l’insuline et le stockage inapproprié de graisses dans le foie.

Dans ce contexte, la stéato-hépatite gagne l’appellation littérale de « maladie du foie gras ». Elle concerne un tiers de la population des pays développés et touche de plus en plus de jeunes adultes, d’adolescents et même d’enfants. En France, on estime à plus de 8 millions le nombre de personnes atteintes par la maladie dans sa forme plus ou moins avancée, soit un Français sur cinq. Les hépatologues tirent la sonnette d’alarme face à une épidémie silencieuse : parmi les patients touchés, entre 620 000 et 2,8 millions sont à haut risque d’infarctus et d’AVC, et 200 000 présentent de très gros risques de développer des complications de type cirrhose ou cancer.

Quel est l’impact du tour de taille sur la NASH ?

Selon une étude présentée à l’International Liver Congress, le tour de taille serait un facteur de risque de la maladie du foie gras, plus important que l’IMC (Indice de Masse Corporelle). Cet indicateur est à prendre en compte sérieusement, l’excès de graisse accumulée au niveau de l’abdomen pouvant entraîner des complications. Il existe ainsi un lien étroit entre l’augmentation du tour de taille et l’augmentation du risque cardiométabolique. La Fédération Internationale du Diabète estime que le tour de taille est élevé s’il excède 80 cm pour une femme et 94 cm pour un homme1.

Surveiller son tour de taille devient vital !

NASH : la menace de santé publique du 21ème siècle

Considérée comme le fléau du 21ème siècle, la NASH représente une menace importante pour la santé publique en raison d’un nombre croissant de cas corrélé à un bilan humain de plus en plus lourd. En effet, la pathologie est étroitement associée à des cancers du foie et à des troubles extra-hépatiques tels que les événements cardiovasculaires, principale cause de décès chez les patients atteints de la NASH.

Soigner la NASH : quel traitement possible ?

Il n’existe pas de molécule miracle pour combattre la NASH. Selon les spécialistes, une perte de 7 à 10% du poids initial est indispensable pour améliorer la fonction hépatique et réduire le risque cardiovasculaire, première cause de mortalité chez ces patients.

Une perte de poids significative, obtenue grâce à un régime hypocalorique et pauvre en sucres, associée à la pratique régulière d’une activité physique permet donc d’améliorer, voire de faire disparaitre la maladie. C’est précisément un des objectifs du Programme RNPC®, une méthode de prise en charge de la surcharge pondérale placée sous le contrôle des médecins, et dont l’efficacité sur les maladies métaboliques comme la NASH est scientifiquement prouvée.
En effet, d’après une étude réalisée sur l’ensemble des patients des centres RNPC® à haut risque de NASH, 78% ne présentaient plus de risque seulement 3 à 4 mois après l’initiation de la phase d’amaigrissement du programme et une perte moyenne de 11% de leur poids corporel initial2.1 The IDF consensus worldwide definition of the metabolic syndrome [Internet]. Brussels: IDF; 2006. Available from www.idf.org/e-library/consensus-statements/60-idfconsensus-worldwide-definitionof-the-metabolic-syndrome
2 Christensen L, et al. Metabolic improvements during weight loss: The RNPC® cohort. Obesity Medicine. 2019;14:100085Nos articles pour en savoir plus

  1. La maladie du foie gras humain : un problème de santé publique
  2. Surveiller son poids pour lutter contre la maladie du foie gras
  3. Un Français sur cinq est concerné par la maladie hépatique
  4. Dépistage de la NASH : comment s’y prendre ?
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