C’est une idée reçue qui a la vie dure ! Les pertes de poids rapides sont dans l’esprit des gens forcément vouées à l’échec. En fait, tout dépend de la méthode qu’on choisit de suivre. En effet, si la perte de poids est bien encadrée, et obtenue grâce à un protocole bien établi permettant un apport optimal en protéines, glucides et lipides, les résultats peuvent être très motivants pour le patient en surcharge pondérale, garantissant ainsi une adhésion maximale tout en lui permettant d’atteindre son objectif dans les meilleures conditions, et ce de façon durable.Dans l’étude prospective multicentrique américaine Look AHEAD (Action for Health in Diabetes), publiée en 2014 dans le journal scientifique international Obesity [1], 2327 participants d’âge moyen 59 ans, tous en surcharge pondérale (IMC moyen de 36) et diabétiques de type 2, ont suivi un régime hypocalorique à base de substituts de repas pendant un an. Le protocole alimentaire s’accompagnait d’un programme destiné à augmenter leur activité physique ainsi que d’un suivi hebdomadaire diététique et comportemental.
Les participants ont été répartis en plusieurs groupes sur la base de leur perte de poids. Les chercheurs ont constaté que ceux qui avaient perdu le plus de poids pendant le premier mois ou même pendant les premières semaines de l’intervention obtenaient également les meilleurs résultats à long terme. En revanche, les participants qui n’étaient pas parvenus à perdre 2 % de leur poids initial au premier mois avaient une probabilité 5,6 fois plus élevée de ne pas atteindre une perte de poids de 10 % à un an (voir graphique).
C’est pourquoi conseiller de perdre du poids lentement avec une faible perte chaque semaine réduit considérablement les chances de succès. Plus on perd vite et plus on augmente la probabilité de réussite.
Se posent alors les questions de savoir si une perte de poids rapide :
- Est dangereuse pour la santé ;
- Est suivie inévitablement d’une reprise de poids rapide.
Ces 2 questions seront traitées prochainement.
Le conseil RNPC
Maigrir vite, oui… mais pas n’importe comment ! D’abord en disposant d’un bilan clinique et biologique complets pour s’assurer de la sécurité du programme et surtout pas au détriment de notre masse musculaire ! Car là est le principal risque d’une perte de poids rapide : une perte de muscle aussi importante, voire plus importante, que de masse grasse. Or, notre masse musculaire permet notamment de limiter le risque fracturaire qui augmente considérablement avec l’âge chez la femme à partir de la ménopause.
Pour obtenir une perte de poids rapide tout en favorisant le maintien de la masse musculaire, la phase d’amaigrissement du Programme RNPC® est hypocalorique et modérément enrichie en protéines. En effet, une quantité adéquate de protéines est cruciale pour prévenir la perte de muscle lors d’un régime hypocalorique [2].[1]Unick JL, et al. Evaluation of early weight loss thresholds for identifying nonresponders to an intensive lifestyle intervention. Look AHEAD Research Group. Obesity (Silver Spring). 2014;22(7):1608-16
[2]Pasiakos SM, et al. Effects of high-protein diets on fat-free mass and muscle protein synthesis following weight loss: a randomized controlled trial. FASEB J. 2013;27(9):3837-47