Mis en exergue par l’augmentation de l’obésité abdominale (dite aussi centrale ou viscérale), le syndrome métabolique inquiète par son impact grandissant dans les pays occidentaux et même dans les pays moins industrialisés, en particulier à cause de l’augmentation du risque cardiométabolique qui lui est associée. Globalement, on peut estimer qu’environ 20 à 25 % de la population adulte occidentale présente un syndrome métabolique, ce qui en fait un problème majeur de santé publique. Cette prévalence est généralement plus élevée chez les hommes que chez les femmes et augmente avec l’âge.

Pour la Fédération Internationale du Diabète (FID) ce syndrome est à l’origine de la double épidémie mondiale de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. En effet, les personnes souffrant du syndrome métabolique auraient un risque de décès deux fois plus élevé que la population générale, un risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral trois fois plus élevé, et un risque de diabète de type 2 cinq fois plus élevé [1]. Si les tendances actuelles se confirment, les décès précoces et les incapacités résultant de ces conditions pourraient même vite paralyser les budgets de la santé.

Définition

Plus justement appelé syndrome plurimétabolique, car défini par la combinaison de plusieurs anomalies métaboliques, il s’agit en fait d’une complication précoce de l’obésité abdominale.

Le consensus le plus récent autour de la définition du syndrome métabolique date du dernier congrès de la Fédération Internationale du Diabète (FID 2005) [2] :

Les bases de la prise en charge du syndrome métabolique

Les sociétés savantes telles que la Haute Autorité de Santé (HAS) rappellent l’importance d’un dépistage précoce du syndrome métabolique par la mesure régulière du tour de taille, de la pression artérielle, ainsi que d’analyses sanguines de routine (glycémie à jeun, exploration d’une anomalie lipidique).

La surcharge pondérale et la sédentarité étant deux paramètres étiologiques importants favorisant le développement du syndrome métabolique, une modification des habitudes de vie incluant un régime hypocalorique et la pratique d’une activité physique d’intensité modérée constituent la base de la prise en charge.

En seconde intention, les agents pharmacologiques qui améliorent la sensibilité à l’insuline (metformine) ainsi que la correction individuelle des autres composants du syndrome (traitement d’une hypertension artérielle ou d’une dyslipidémie) doivent être mis en place afin de diminuer le risque cardiovasculaire sous-jacent.

L’intérêt du programme RNPC®

Le Programme RNPC®, en répondant aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé et de toutes les sociétés savantes en matière de prise en charge du surpoids et de l’obésité, est tout indiqué pour les patients atteints de syndrome métabolique, dont l’état de santé nécessite une perte de poids rapide et centrée sur le tour de taille, suivie d’une stabilisation pondérale durable. De plus, le suivi régulier (tous les 15 jours) par une diététicienne diplômée d’État au sein du centre, ainsi que l’implication du (ou des) médecin(s) (généraliste ou spécialiste) durant l’intégralité du programme assure à ces patients à haut risque une prise en charge optimale en toute sécurité.

Les données métaboliques de 10 809 patients ayant complété la phase d’amaigrissement du Programme RNPC ont été analysées afin de déterminer les effets de la perte de poids obtenue grâce au programme sur les paramètres du syndrome métabolique. Les résultats de cette étude ont été publiés en début d’année 2019 dans le journal scientifique international Obesity Medicine [3] : 68 % des patients qui présentaient un syndrome métabolique avant de commencer le Programme RNPC ont vu celui-ci résolu par la perte de poids.

Références bibliographiques

[1]    Stern M, et al. Does the metabolic syndrome improve identification of individuals at risk of type 2 diabetes and/or cardiovascular disease? Diabetes Care 2004;27:2676-81

[2]    The IDF consensus worldwide definition of the metabolic syndrome [Internet]. Brussels: IDF; 2006. Available from www.idf.org/e-library/consensus-statements/60-idfconsensus-worldwide-definitionof-the-metabolic-syndrome

[3]    Christensen L, et al. Metabolic improvements during weight loss: The RNPC® cohort. Obesity Medicine 2019;14:100085

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