Le manque de sommeil ou un simple changement de rythme du sommeil peut, en déréglant notre horloge interne, modifier la production d’hormones qui jouent sur l’appétit et le stockage et par conséquent favoriser la prise de poids.

Impact sur les hormones

D’après différentes études expérimentales, une privation de sommeil, même datant de quelques jours seulement, entraînerait une augmentation des taux d’insuline, de cortisol et de ghréline ainsi qu’une diminution du taux de leptine.

4 hormones sont impliquées dans la gestion du poids :

La ghréline possède un effet orexigène. C’est une hormone produite et secrétée par notre estomac qui gère en grande partie notre faim physiologique. En cas de sommeil perturbé, la ghréline sera produite en excès et nous poussera à manger plus, même sans réel besoin. De plus cette ghréline a tendance à favoriser la prise alimentaire hédonique et donc à nous orienter inconsciemment vers les produits les plus caloriques mais pas forcément les plus nutritifs.

Parallèlement, notre taux de leptine, hormone produite par les cellules adipeuses et qui gère notre satiété diminue significativement. On comprend alors aisément que les quantités alimentaires ingérées augmentent, et ce indépendamment de notre volonté.Cortisol et Insuline : L’augmentation du cortisol, hormone du stress, induite par un manque de sommeil, a tendance à augmenter l’appétit, notamment pour les produits sucrés. En parallèle, elle favorise le développement d’une résistance à l’insuline. Les cellules possèdent des récepteurs à l’insuline qui permettent d’y faire pénétrer le glucose. En cas de développement d’une résistance, les taux d’insuline vont donc augmenter considérablement : or l’insuline est notre hormone de stockage. Et plus nous en produisons, plus nous « faisons de gras », surtout au niveau du ventre et du haut du corps. Plus nous stressons et nous faisons du gras et plus nous avons à l’inverse de risques de troubles du sommeil : insomnies, apnées et hypopnées, agitation.Professeur Pépin
(Service hospitalo-universitaire de pneumologie et physiologie, laboratoire du sommeil, pôle Thorax et vaisseaux, CHU de Grenoble ; université Grenoble Alpes)

« SOMMEIL TRONQUÉ = KILOS A LA CLÉ »

Les risques de la privation de sommeil :

Si on nous prive de sommeil et que l’on nous présente un petit déjeuner où la qualité du sommeil conditionne beaucoup la prise alimentaire. Si on nous prive de sommeil et que l’on nous présente un petit déjeuner où nous avons un libre choix, si on a mal dormi on va manger des choses grasses, des choses très sucrées et donc on va avoir tendance à prendre beaucoup de poids ce qui est probablement un des risques qui est associé au confinement.

Le sommeil réparateur est un protecteur du cœur et des maladies cardiovasculaires. Donc on va avoir des petites augmentations de sa pression artérielle. Si il y a déjà une hypertension sévère cela peut s’aggraver, idem pour les troubles du rythme cardiaque.

En cas de sommeil perturbé, je deviens très irritable, Je suis fatigué.

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