D’après les derniers résultats de l’enquête Obépi-Roche sur le surpoids et l’obésité, en 2020, 47,3% de la population adulte française est en surcharge pondérale (IMC supérieur à 25), dont 17% souffre d’obésité (IMC supérieur à 30).

On parle souvent des conséquences cardiovasculaires et métaboliques de l’excès de graisse, en particulier au niveau de l’abdomen (la fameuse bedaine), mais beaucoup moins de ses conséquences sur le système respiratoire, notamment sur l’asthme. La France compte pourtant plus de 4 millions d’asthmatiques, soit 6,7% de sa population. Et si parmi les maladies associées à la surcharge pondérale, celle-ci est mieux contrôlée que l’hypertension et le diabète de type 2, elle n’en provoque pas moins de 1000 décès par an chez les moins de 65 ans.

On sait depuis longtemps que l’asthme est lié à une inflammatoire chronique des voies aériennes, mais pas précisément ce qui provoque cette réaction inflammatoire. Dans une étude dont les résultats ont été publiés en 2019 dans le journal scientifique international European Respiratory Journal [1], des chercheurs australiens ont examiné au microscope les poumons de 52 personnes post-mortem et constaté que, chez celles en surcharge pondérale, du tissu adipeux s’était accumulé dans les parois des voies respiratoires et en avait modifié la structure, entrainant de ce fait une inflammation au niveau des poumons.

S’il existe aujourd’hui des traitements efficaces pour prévenir les crises d’asthme, il est primordial de ne pas en négliger les facteurs d’apparition et d’aggravation. Et parmi ces facteurs, le surpoids et l’obésité doivent absolument être pris en charge dans le cadre de cette maladie pour éviter notamment le développement de formes sévères.

Si vous êtes asthmatique et que votre tour de taille dépasse 80 cm si vous êtes une femme ou 94 cm si vous êtes un homme, ne suivez pas n’importe quel régime pour perdre du poids ! Il vous faut suivre un programme de rééducation nutritionnelle ciblant spécifiquement la graisse dite ectopique, c’est-à-dire logée dans des organes dont le stockage de graisses n’est pas la fonction principale. Quels organes sont concernés ? La cavité abdominale, le cœur, les artères, le foie, les reins, les muscles… et les poumons. La diminution du tour de taille est un bon témoin que vous perdez cette graisse particulièrement dangereuse pour les organes qu’elle infiltre et à l’origine des principales comorbidités de la surcharge pondérale.

Les résultats d’une étude franco-danoise évaluant l’efficacité du Programme RNPC® a démontré sur une cohorte de plus de 10 000 patients ayant achevé la phase d’amaigrissement du programme qu’ils avaient perdu en moyenne 10 cm de tour de taille tout en préservant leur pourcentage de masse musculaire [2].

[1]   Elliot JG, et al. Fatty Airways: Implications for Obstructive Disease. European Respiratory Journal 2019

[2]   Thorning TK, et al. Weight loss and weight loss maintenance efficacy of a novel weight loss program: The retrospective RNPC® cohort. Obesity Medicine 2018

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