Qu’est-ce que la fibrillation atriale ?
La fibrillation atriale (FA ; également appelée fibrillation auriculaire) est une maladie cardiovasculaire qui se caractérise par une fréquence cardiaque rapide et irrégulière et provoque des symptômes comme des palpitations cardiaques, de la fatigue et/ou de l’essoufflement.
La FA est une pathologie extrêmement grave car peut entrainer au niveau du cœur la formation d’un caillot de sang (également appelé thrombus) susceptible de se déplacer dans la circulation sanguine et d’aller boucher une artère au niveau du cerveau. Elle est ainsi responsable d’environ 20 % des accidents vasculaires cérébraux.Pour plus d’explications concernant la physiopathologie de la FA et les conséquences :
https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=crB-3H0bBFE
Qu’est-ce que la fibrillation atriale ?
La fibrillation atriale (FA ; également appelée fibrillation auriculaire) est une maladie cardiovasculaire qui se caractérise par une fréquence cardiaque rapide et irrégulière et provoque des symptômes comme des palpitations cardiaques, de la fatigue et/ou de l’essoufflement.
La FA est une pathologie extrêmement grave car peut entrainer au niveau du cœur la formation d’un caillot de sang (également appelé thrombus) susceptible de se déplacer dans la circulation sanguine et d’aller boucher une artère au niveau du cerveau. Elle est ainsi responsable d’environ 20 % des accidents vasculaires cérébraux.
Impact de la surcharge pondérale sur la FA
La surcharge pondérale, tout comme sa flopée de comorbidités cardiométaboliques (hypertension, diabète, apnée du sommeil, stéatose hépatique…) contribue à la progression de l’épidémie de FA.
En 2004, une première étude a montré que la surcharge pondérale était un facteur de risque important et indépendant de FA et que toute augmentation d’une unité d’indice de masse corporelle (IMC) entraînait une augmentation du risque de survenue de cette pathologie de 4 % [1].
Les effets bénéfiques de la perte de poids sur la FA : L’étude LEGACY
La cohorte australienne LEGACY (pour Long-Term Effect of Goal Directed Weight Management on an Atrial Fibrillation) était constituée de 355 patients obèses ou en surpoids souffrant de FA, qui ont été divisés entre un groupe bénéficiant d’un encadrement soutenu pour perdre du poids (régime hypocalorique, exercice physique, suivi diététique régulier et individuel par un professionnel de santé) et un groupe contrôle (sans aide à l’amaigrissement) [2]. L’objectif pour les deux groupes était une perte de 10% du poids initial.
Après cinq années de suivi, presque la moitié des patients (45,5 %) ayant atteint cet objectif grâce au programme intensif d’aide à l’amaigrissement n’ont manifesté aucun épisode de FA, et ce, sans aucun traitement médical ou chirurgical (alors qu’ils n’étaient que 13,4% parmi les patients ayant perdu moins de 3 % du poids initial).
Les chercheurs ont également constaté chez les patients ayant perdu le plus de poids une amélioration globale de nombreux facteurs de risque cardiovasculaires comme une diminution de la pression artérielle, une amélioration globale du bilan des taux de lipides sanguins (cholestérol et triglycérides), avec un moindre recours aux médicaments correspondants.
Une étude qui devrait inspirer les cardiologues…
Lors de leur présentation le 16 mars 2015 au congrès de l’ACC (American College of Cardiology), ces résultats ont littéralement “bluffé” le Dr Richard Fogel, président de la Société américaine de rythmologie. Il n’a d’ailleurs pas hésité à confier à son confrère le Dr John M. Mandrola (cardiologue et blogueur sur Medscape.com [3]) qu’il s’agissait sans aucun doute de « l’étude la plus importante du congrès ». Avec une révélation à la clé : « Cela modifie entièrement l’approche des patients atteints de FA. Peut-être qu’au lieu de leur parler de médicaments et d’ablation, je devrais plutôt évoquer avec eux la perte de poids ».
Que conclure de cette étude ?
Cette étude montre que l’on peut intervenir favorablement sur la FA en appliquant des règles hygiéno-diététiques rigoureuses favorisant la perte de poids accompagnée d’un suivi par un professionnel de la diététique dans un lieu indépendant de la prise en charge en cardiologie – « et non dans une clinique “bidon” avec des cascades et de la musique douce » ironise le Dr Prashanthan Sanders, l’un des auteurs de l’étude [3]. Essentiel aussi selon lui, « le travail d’équipe qui suppose l’implication et la collaboration étroite de toutes les parties, à savoir cardiologues, médecins généralistes, diététiciens et, bien sûr, les patients », pour garantir une bonne observance et d’une perte de poids maintenue sur le long cours. Des recommandations que suivent à la lettre les centres RNPC depuis presque 15 ans.Références :
[1] Wang TJ, et al. Obesity and the risk of new-onset atrial fibrillation. JAMA. 2004 Nov 24;292(20):2471-7
[2] Pathak RK, et al. Long-Term Effect of Goal-Directed Weight Management in an Atrial Fibrillation Cohort: A Long-Term Follow-Up Study (LEGACY). J Am Coll Cardiol. 2015 May 26;65(20):2159-69
[3] Mandrola J. How Can We Afford Not to Pay Attention to 3. LEGACY? Medscape.com