Les nombreux intérêts du chrome

Régule la glycémie et prévient la survenue du diabète de type 2

Le chrome est un cofacteur de l’insuline, qui facilite à la fois le transport et la réaction de l’organisme à cette hormone en augmentant le nombre de ses récepteurs à la surface des cellules.

L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas qui régule le métabolisme des sucres de sorte à stabiliser la glycémie (taux de sucre dans le sang).

Le chrome aide donc à maîtriser l’arrivée du sucre de l’alimentation dans le sang, à le faire pénétrer dans les cellules et à en maintenir le taux sanguin à un niveau normal [1].

En cas de surcharge pondérale, en particulier au niveau de l’abdomen, le système se détraque et l’organisme devient progressivement de moins en moins sensible à l’action de l’insuline : le corps finit par développer une résistance à insuline (ou insulinorésistance), qui va souvent de pair avec un déficit en chrome [2]. L’insuline étant désormais inefficace pour faire rentrer le sucre dans les cellules, notamment celles des muscles (dont c’est le carburant essentiel pour fonctionner), la glycémie augmente, tandis que le sucre ingéré non utilisé est transformé en graisses sous l’action de l’insuline et stocké dans les cellules graisseuses, les adipocytes.

Parallèlement, l’organisme produit davantage d’insuline pour compenser son manque d’efficacité, entrainant un stockage de plus en plus important de graisses dans les adipocytes : s’enclenche alors un véritable cercle vicieux favorisant à la fois le développement du diabète de type 2 et de l’obésité.

Participe à la prévention des maladies cardiovasculaires

En régulant la sécrétion d’insuline, le chrome minimise les pics de glycémie, ce qui réduit le stockage des graisses.

Ainsi, la consommation de chrome en quantité suffisante permet de diminuer la fabrication des graisses et notamment limiter la synthèse de cholestérol. De plus, on constate une augmentation du taux de cholestérol HDL (le “bon” cholestérol) et une diminution du taux de triglycérides dans le sang, participant ainsi à prévenir l’accumulation des graisses à l’intérieur des vaisseaux [1].

Apaise les envies de sucre

Le déficit en chrome peut conduire à des fringales et un attrait important pour le sucre. Des hypoglycémies peuvent même survenir, signe d’un métabolisme glucidique complètement déréglé. Chez les personnes sujettes aux compulsions sucrées, notamment lors de coups de blues, des moments de fatigue en fin d’après-midi ou lors du fameux syndrome prémenstruel, avoir recours à une supplémentation en chrome sous forme de complément nutritionnel peut s’avérer très utile [3]. En effet, en luttant contre le trio infernal hypoglycémie/coup de pompe/fringales sucrée, il permet d’éloigner les envies de sucre, tout en agissant comme un coupe-faim naturel.

“Booste” le métabolisme

Lorsque l’insuline fonctionne normalement, on maintient la synthèse des protéines et on préserve notre masse maigre. Or, le chrome stabilise justement l’action de l’insuline. Ainsi, le chrome augmente la masse maigre, c’est-à-dire les muscles. Or ces derniers sont de grands consommateurs d’énergie. Grâce au chrome, le métabolisme énergétique au repos est donc augmenté, c’est-à-dire que le corps brûle plus de calories qu’il n’en dépense habituellement pour des fonctions de base comme faire battre le cœur, maintenir la température corporelle à 37°C, sécréter les hormones… Au final, on consomme davantage d’énergie, on en stocke moins sous forme de graisses, tout ça sans rien faire ! C’est pour cette raison que le chrome est également conseillé pour faciliter les efforts physiques [4].

Limite les risques de surpoids et d’obésité

Le chrome, en soi, ne fait pas mincir. En revanche, pour toutes les raisons énoncées plus haut, on comprendra aisément que le chrome ait une influence positive sur la prise de poids, en particulier lorsque celle-ci est associée à un excès de graisse abdominale et/ou liée à un trouble du métabolisme des sucres.

Le chrome dans l’alimentation

Les références nutritionnelles diffèrent d’un pays à l’autre. Pour la France, l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a établi les recommandations d’apports nutritionnels en chrome suivants :

  • Homme adulte : 65 µg/jour
  • Femme adulte : 55 µg/jour

La levure de bière est la source de référence du chrome. On en trouve également en grande quantité dans le foie, les champignons, le jaune d’œuf, les noix, les épices, les fruits de mer, les noix et le thé noir, mais à des doses infimes n’atteignant pas 10 µg/100 g. Les produits raffinés et ultra-transformés en sont particulièrement dépourvus. Ainsi, alors qu’un 1 kg de blé entier fournit 175 µg de chrome, une fois raffiné, il n’en reste plus que 23 µg.

Par ailleurs, il y a une grande différence entre le taux de chrome d’un aliment et la quantité qui profite véritablement à l’organisme. La même dose dans des menus différents peut aboutir à une absorption moindre, du fait de l’interaction de certains composants. Par ailleurs, certains facteurs comme le stress augmente nos besoins.

La supplémentation en chrome grâce aux compléments nutritionnels

Nos besoins journaliers en chrome sont de 60 à 65 microgrammes (µg). Or, même avec une alimentation équilibrée, nous n’en absorbons en moyenne guère plus de 40 µg.

Il existe désormais des gélules de chrome, et plus précisément de picolinate de chrome. Le picolinate de chrome est la forme trivalente du chrome, celle est la mieux assimilée par l’organisme est donc la plus bénéfique pour la santé. Le picolinate de chrome sous forme de complément nutritionnel a de nombreux bénéfices sur la régulation de la glycémie, de la cholestérolémie et sur le contrôle du poids. À ce titre, il est souvent indiqué dans le traitement et la prévention du diabète, des maladies cardiovasculaires et dans la lutte contre le surpoids et l’obésité, en association avec des mesures diététiques et de l’activité physique.

Le chrome est particulièrement intéressant durant la ménopause ou la pré-ménopause, chez des femmes qui ont tendance à accumuler les graisses au niveau abdominal au détriment de leur masse musculaire.

Références

[1] Suksomboon N, et al. Systematic review and meta-analysis of the efficacy and safety of chromium supplementation in diabetes. J Clin Pharm Ther. 2014;39(3):292-306

[2] Kaur B and Henry CJ. Micronutrient status in type 2 diabetes: a review. Adv Food Nutr Res. 2014;71:55-100

[3] Docherty JP, et al. A double-blind, placebo-controlled, exploratory trial of chromium picolinate in atypical depression: effect on carbohydrate craving. J Psychiatr Pract. 2005;11(5):302-14

[4] Lefavi RG, et al. Efficacy of chromium supplementation in athletes: emphasis on anabolism. Int J Sport Nutr. 1992;2(2):111-22

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